Peux-tu nous décrire ton métier en 3 mots ?
Management, organisation et informations : une vraie passerelle entre tous les métiers de l’agence !
Quelles sont tes problématiques au quotidien et ta façon de voir le métier ?
Le Pôle BIM de l’agence Chabanne est composé de 5 personnes, bientôt 6, avec une ambition d’accompagnement des architectes et ingénieurs sur tous les projets de l’agence. Notre pôle représente une équipe conséquente et organisée pour effectuer un gros travail de coordination : allier les attentes de chaque métiers et leurs façons de travailler pour créer quelque chose de commun et de cohérent. Chez Chabanne, tous nos métiers sont concernés par le BIM de près ou de loin : c’est l’essence de l’agence de travailler tous ensemble. Et avec plus de 10 expertises différentes en interne, le défi est d’autant plus intéressant et motivant pour nous !
Pour accompagner nos équipes, nous avons mis en place au fil du temps des process dès les démarrages projets en concours, et mis à dispositions des modèles de travail (gabarits, bibliothèque de familles, process d’interopérabilité, support technique avec tutos, convention BIM type, annexes etc …). Aujourd’hui, grâce au BIM, chaque collaborateur prend davantage en compte les problématiques des autres pôles de l’agence pour pouvoir bénéficier d’une vision globale, et c’est la valeur ajoutée dans nos projets !
Une journée type pour notre BIM manager ?
Mon quotidien type est de prendre connaissances des nouveaux projets (aspect administratif et logiciels) avec tous les attentes que cela implique, que le BIM soit demandé ou non, nous travaillons en BIM en interne. Puis s’en vient l’accompagnement des équipes en continue. Enfin il y a la R&D, que ce soit dans l’amélioration de nos process, que dans le développement de nouveaux outils ou mise en place avec mon équipe nous sommes en perpétuelle quette de progrès et de performance.
Un projet phare en cours à l’agence côté BIM ?
Le projet du Palais des sport de Caen la Mer est un très beau projet réalisé en BIM et actuellement en chantier. C’est un projet BIM niveau 2, et niveau 3 avec les économistes de l’agence, les architectes d’intérieur et bientôt avec les ingénieurs énergétiques et environnement. Sur cette expertise, tous les matériaux sont renseignés avec des informations sur leurs aspects bas carbone pour tout de suite se rendre compte de l’impact du projet.
Nous avons également le palais des congrès de Nîmes en collaboration avec 3XN, qui est une belle performance en termes de collaboration interne et externe et sur le développement du BIM sur chaque phase. Actuellement, nous avons entamé la phase EXE avec gestion des VISAS sur la nouvelle plateforme ACC. Grâce au BIM, nous pouvons travailler avec une équipe au Danemark sur les mêmes maquettes via des plateformes collaboratives qui fonctionnent très bien ! C’est un projet de grande envergure. D’un point de vue architecturale, sa façade à double courbure est complexe, 3XN travaillant sur Rhino nous avons dû la recréer entièrement sur Revit. C’est le Pôle BIM qui s’est chargé de l’interopérabilité des logiciels et la réadaptation : un vrai travail de recherche et de développement a été fait autour de ces deux logiciels afin de parvenir à un résultat identique tout en apportant les détails et informations attendues et surtout d’être capable de suivre les modifications tout au long des phases.
Nous avons aussi mis en place tous les paramètres afin de répondre aux exigences d’informations tant d’un point de vue environnemental, que pour répondre en phase d’exploitation maintenance.
Quels sont les enjeux de demain sur ces problématiques ?
Les enjeux de demain sont d’inclure la partie travaux pour permettre à nos ingénieurs d’être en lien direct avec la maquette et d’y accéder sur le chantier depuis leurs tablettes. On digitalise de plus en plus cet aspect, c’est très intéressant pour nos équipes.
Aussi, nous travaillons de plus en plus sur la partie récupération d’informations de nos différents logiciels, grâce à des API, nous cherchons à développer nos propres outils pour les réexploiter dans nos propres logiciels internes et ainsi analyser nos projets grâce à cette masse d’information. Nous pourrons plus facilement analyser l’impact environnemental de nos projets et améliorer nos performances, par exemple. Le BIM continuera d’être au service de l’amélioration continue !
